BOITE AUX LETTRES DE CÔME BAUDELAIRE

Mon cher et tendre,

Je ne sais plus, je ne crois plus, peut-être que nous ne sommes que deux étrangers voués à se frôler continuellement. La nuit souvent, je me pose des questions, sur toi, sur moi, sur ce nous qui pend comme évidence au dessus de nos têtes parce qu'à chaque fois qu'un échange débute, j'ai le sourire qui vient s'étirer jusqu'aux oreilles. Je ne connais ni la nature de ce que j'éprouve à ton égard, ni même l'essence de tous ces sentiments qui viennent se cogner les uns aux autres dans ma tête. Tout ça, c'est nouveau pour moi, parce que je ne comprend pas même comment je peux ressentir de telles choses dans un contexte pourtant voué à la froideur de ces nuits hivernales. Quoi qu'il en soit, quoi qu'il se passe et peu importe où tu es au moment où tu lis ces quelques mots, je tiens à toi. Je tiens à toi même si parfois je peux laisser penser l'inverse, je tiens à toi et j'ai mal à l'estomac parce que parfois, j'ai peur de te perdre. Je t'aime. Prends ces deux mots comme tu le souhaite, ce n'est ni un engagement, ni quelque chose qui tient nécessairement sur la durée, n'ais pas peur, c'est juste qu'à cet instant où je laisse la plume danser sur le papier, je t'aime.